Mon handicap n’est pas un frein dans mon travail

Une femme avec des cheveux longues, brunes, est dans la salle du grand conseil dans le palais fédérale à Berne.

Dans cette contribution d'invité, Nicole Tille se présente. Elle est actuellement candidate au Conseil national pour les élections d'octobre 2023. Dans le cadre des élections fédérales 2023, il existe pour la première fois une liste de personnes handicapées. Une chance pour nous toutes et tous d’élire des politicien-ne-s inclusive.

Cet article, ainsi que d'autres, nous ont été mis à disposition par Reporters sans barrières et peuvent être consultés sur www.inclusive-media.ch.

Quel est ton engagement dans le domaine politique jusqu'à aujourd'hui ?

J’ai été élue à l’exécutif de ma commune le 7 mars 2021. Mes dicastères sont la Formation (écoles primaires, parascolaire, etc.) la Culture et les loisirs. Je suis également présidente du Service de logopédie, psychologie, psychomotricité de la Glâne et de la Veveyse (SLPP-GV). Précédemment, j’étais au législatif pendant une législature.

Cependant, j’ai depuis plus longtemps des contacts avec la politique. Je m’y intéresse depuis ma scolarité. Lorsque j’ai cofondé l’association Promembro en 2015, deux conseillers nationaux ont été nommés à la co-présidence afin de faire bouger les lignes au Parlement. J’ai donc pu voir de près le fonctionnement de la chambre basse en m’impliquant directement pour aller convaincre des parlementaires de signer des motions.

Quels sont les défis que tu as rencontrés en tant que politicien(ne) en raison de ton handicap, c'est-à-dire quelle est l'influence du handicap sur ton travail politique ?

Je suis handicapée dans ma motricité à cause d’une amputation suite à un accident de la route survenu en 1991, à l’âge de 21 ans. Fort heureusement, j’ai la chance d’être bien appareillée – ce qui n’est pas le cas de toutes les personnes porteuses de prothèses – et je peux me déplacer sans trop de problème, peut-être un peu plus lentement. Mon handicap n’est pas un frein dans mon travail. Il a tout de même une influence, car je suis très attentive par exemple à la réfection des trottoirs et des routes, et à la construction de nouveaux bâtiments en veillant à l’accessibilité des personnes en situation de handicap. J’apporte mon regard et mon expérience, là où des personnes sans handicap ne sont pas immédiatement conscientes des difficultés que peuvent représenter certains obstacles.

Quelles sont tes positions politiques - au sein de la politique du handicap, mais aussi en dehors ?

Je suis spécialiste en communication, engagée au sein du parti socialiste car je suis convaincue que notre société se porterait mieux avec plus de solidarité et de justice sociale. L’égalité et l’inclusion sont mes thèmes majeurs. De par mon métier, je sais que la sensibilisation est primordiale pour faire évoluer les mentalités. Il faut donc expliquer, échanger, partager les expériences. Ainsi, nous verrons une évolution positive pour l’inclusion de la diversité pour que la différence devienne la norme.

Précédent
Précédent

2 décembre 2023 : Deuxième journée nationale de récolte

Suivant
Suivant

Nous privons une partie de la population